Salut 1998

LARA FABIAN "JE NE SUIS JAMAIS SAGE..."


Dans quel état composes-tu le plus facilement, lorsque tu es amoureuse ou lorsque tu es malheureuse ? Malheureuse... Lorsque je traverse des moments difficiles dans ma vie, ils sont aussitôt retranscrits. ILs sont aussi l'inspiration et la source de mon écriture. On ne peut écrire vraiment bien que lorsqu'on cherche des mots pour sortir de sa peine.


Quelle est la chose la plus folle que tu aies faite par amour ? Je ne l'ai pas encore faite...(sourire géné.)


Quelle est la plus belle preuve d'amour que l'on t'ait donnée ? Supporter mes excès ! C'est une grande preuve... Les excès d'une femme qui a parfois un tempérament un peu masculin, avec un petit côté directif... Les excès qui viennent de la passion et de la faculté de trop aimer...


Quelle choses essentielles attends-tu de l'autre ? L'honnéteté. La présense : quand il est là, je veux qu'il soit vraiment là. L'abandon : pouvoir dire et faire tout ce qu'on veut. Et l'humour...


Si on te proposait de reprendre le rôle d'une grande amoureuse au cinéma ? Lequel choisirais ? Celui de Meryl Streep dans Sur la route de Madison. C'est vraiment un film que j'adore, et je pleure chaque fois que je le regarde. J'aimerais ouvrir la portière pour qu'elle aille vers Clint Eastwood et pour changer la fin de l'histoire...(Sourire.)


Et qui serait ton partenaire ? Jeremy Irons.


Que dit-on de toi, que tu es une séductrice, une romantique ou un coeur d'artichaut ? (Elle sourit.) Je suis sûrement une romantique et j'ai sûrement ma façon à moi de séduire, mais je n'ai pas un coeur d'artichaut. Je suis trop intègre pour ça. Si j'aime, j'aime...


Que pense-tu des filles qui font le premier pas ? Du bien !!! (Rires.)


Es-tu de ce genre-là ? Oui... Je n'ai pas de fierté pour ça. Car, en amour, c'est un sentiment mal placé. Peu importe qui fait le premier pas : il faut être deux pour s'aimer, et c'est tout !


Te souviens-tu du premier garçon que tu as embrassé ? J'avais 12 ans, c'était en Sicile pendant les vancances d'été. Il s'appelait Tony... Il était blond avec des yeux bleu, il avait une super petite tête. On s'est écrit ensuite pendant quatre ans, et, chaque année, c'était mon amour d'été !


As-tu gardé les photo, les lettre, les cadeaux de tes anciens amoureux ? Je me retourne très peu vers la passé...


As-tu déjà été amoureuse d'un de tes profs ? Jamais !


As-tu déjà eu le coeur brisé ? Plusieurs fois... On garde toujours une blessure de chaque séparation, mais, à mon avis, ça rend le coeur plus fort. En tout cas, même dans les moments ou j'étais super malheureuse, je ne me suis jamais dit que je n'aimerais plus. J'ai toujours pensé que j'étais faite pour aimer... Et faite pour le bonheur.


Avec ton expérience de femme, quel conseil donnerais-tu à nos lectrices pour aborder le mieux possible les relations fille-garçon ? De trouver d'abord dans ce garçon un ami. De comprendre qu'il n'existera pas d'amour, de passion, de partage complet s'il n'y a pas entre eux de l'amitié, de la compréhension et de la complémentarité. Et puis, surtout, il faut rester soi-même, car, un jour ou l'autre , le naturel reprend le dessus...


Que penses-tu de dictons comme "l'amour est aveugle"? Le mariage lui redonne la vue ! (Sourire.)


Si tu devais écrire une petite annonce pour rencontrer l'homme de ta vie, que firait-elle ? Jeune femme vraie cherche homme susceptible d'aimer lui aussi une cabane au bord de la mer, pour y manger avec elle un oeuf au plat et un morceau de pain de la veille, en partageant des conversations qui ne seront pas futiles... (Sourire tender.)